1. L’installation à la base de l’habitation d’une membrane résistant au radon qui assure une barrière efficace contre l’entrée de radon, d’air et d’humidité à partir du sous-sol.
La membrane pare-radon peut être installée sous ou au-dessus de la dalle en béton. Elle doit être posée sur une surface propre et lisse. Les feuilles doivent être assemblées à l’aide d’un ruban adhésif double face en les superposant d’au moins 150 mm.

2. Une isolation efficace au niveau du passage des conduites utilitaires.

Les pénétrations des services techniques et des conduites utilitaires doivent être rendues étanches en y appliquant des manchons préformés appropriés, soit une membrane adhésive, soit une membrane radon liquide quand on a à faire à des formes irrégulières ou des tuyaux de service multiples.

3. La pose sous la base de la construction d’un système passif d’évacuation de l’air du sous-sol à l’aide d’un puisard.

Un ou des puisards doivent être placés dans le sol sous la membrane de sorte à permettre l’évacuation vers la surface des gaz qui s’accumulent sous la membrane, et en outre pouvoir être converti en système de contrôle actif en y adaptant un ventilateur si cela s’avérait nécessaire.

Ventilation naturelle ou mécanique

1. Ventilation accrue de l’intérieur de l’habitation
Elle peut se réaliser soit par une ventilation naturelle à l’aide de grilles, soit par une ventilation mécanique qui permet de régler la quantité d’air amené et évacué. Une augmentation du débit d’air frais cause une diminution de la concentration en radon.

2. Ventilation accrue de la cave ou du vide ventilé

L’aération d’un vide ventilé ou d’une cave peut être accrue soit en augmentant la dimension et le nombre de bouches d’aération, soit en activant la circulation d’air à l’aide d'extracteurs mécaniques ou éoliens. Le radon qui pénètre dans la cave ou le vide ventilé sera dilué, et il en résultera une diminution du taux de radon dans les pièces habitées.

Cette approche peut être suffisante pour des concentrations en radon inférieures à 800 Bq/m³.

Pressurisation positive

Cette méthode consiste à mettre l’habitation en surpression par rapport au sous-sol à l’aide d’un système de ventilation qui aspire l’air de l’extérieur et l’insuffle à l’intérieur de la maison.
L’apport d’air extérieur résulte en une réduction de la concentration en radon de l’air intérieur, tandis que la mise en surpression de l’habitation refoule l’air contaminé en radon en provenance du sous-sol et l’empêche de pénétrer dans l’habitation.

L’air frais est amené dans l’habitation par un système de ventilation installé dans le grenier. La ventilation à double flux, avec récupération de chaleur, ajoute un noyau récupérateur de chaleur qui récupère entre 50 et 90% de la chaleur, fonctionnant occasionnellement ou en permanence.

Cette approche peut être suffisante pour des concentrations en radon inférieures à 800 – 1000 Bq/m³ ..

Dépressurisation du soubassement

Cette technique a pour objectif d’inverser la différence de pression entre le sous-sol et l’habitation en créant une dépression dans le sous-sol dont l’air contaminé en radon est extrait et évacué à l’air libre.

En pratique, on place sous la dalle de sol un collecteur de radon (puisard)qui est raccordé à un système d’évacuation de l’air pollué par le radon vers l’extérieur. Pour un fonctionnement efficace, le système d’évacuation doit être activé par un ventilateur centrifuge, ou éventuellement par un extracteur éolien.

Cette approche peut être suffisante pour des concentrations en radon inférieures à 800 – 1000 Bq/m³ ..

Dans une maison avec cave, le puisard peut être placé sous le plancher de la cave.

Cette méthode est souvent la seule solution efficace pour des concentrations en radon supérieures à 800 Bq/m³.