Le radon est un gaz radioactif incolore et inodore. Il provient de la désintégration radioactive du radium qui dérive de la désintégration radioactive de l'uranium. Celui-ci se trouve, en faible quantité mais variable, dans tous les sols et les roches, ainsi que dans de nombreux matériaux de construction.
Le radon lui-même se désintègre en formant des particules radioactives à courte vie, qui restent en suspension dans l'air.
La quantité de substance radioactive telle que le radon, est mesurée en becquerels (Bq).
1 becquerel (1 Bq) correspond à une désintégration par seconde.
Les concentrations en radon sont mesurées en tant que quantité présente dans un mètre cube d'air. Un becquerel par mètre cube d'air (1 Bq/m3) correspond donc à une désintégration par seconde par mètre cube d'air.
L'uranium dont dérive la radon, bien que présent dans tous les sols et roches, varie en quantité en fonction du type de roche. Mais même dans le même type de roche sa répartition est hétérogène.
Le radon qui se forme au dépens de l'uranium se propage vers la surface à travers les pores et les fissures de la roche.
Ceci explique que l'exhalation de radon à la surface du sol varie très fortement d'un endroit à l'autre, soit parce que la nature du sous-sol est différente, soit parce que sa structure est différente (présence ou non de fractures et fissures qui favorisent le transfert vers la surface du gaz radon).
Le radon qui s'échappe du sol à l'air libre, est rapidement dilué dans l'atmosphère. Par contre, lorsqu'il pénètre dans les constructions, il peut s'y accumuler et atteindre des concentrations élevées dans certaines circonstances.
Le radon pénètre dans les constructions par les fissures et trous dans les murs et les fondations.
En outre, le radon présent dans le sous-sol est aspiré dans l’habitation en raison de la pression atmosphérique moindre à l’intérieur de l’habitation que dans le sous-sol, surtout en période de chauffage. Le radon peut ainsi atteindre des concentrations élevées, surtout dans des endroits peu ventilés.
Le radon dans les habitations représente à peu près la moitié des expositions non-médicales aux radiations ionisantes.
Lorsque l'air est inhalé, les particules radioactives qui résultent de la désintégration du radon exposent les poumons à l'irradiation alpha et augmentent ainsi le risque de développement d'un cancer du poumon.
Ce risque augmente en fonction de la concentration en radon dans l'air et de la durée de l'exposition.
Par conséquent, plus la concentration en radon dans l'air est élevée, et plus le temps passé à l'intérieur est important, plus le risque est élevé.
Toutefois, une exposition à des taux de radon modérés (<100 Bq/m3) représente un risque réduit.
Initialement, le risque accru de cancer du poumon a été reconnu pour des mineurs exposés à des concentrations élevées de radon dans les mines d’uranium. Par extrapolation, il a été suggéré que les habitants de régions à concentrations de radon élevées sont également exposés à un risque accru de cancer du poumon.
Ce point de vue a ensuite été confirmé par plusieurs études, et en particulier par une étude récente basée sur l’analyse de données individuelles dans 13 pays européens (Darby et al., 2005).
La concentration moyenne en radon dans les habitations en Belgique est de 53 Bq/m3. Toutefois dans certaines régions, la concentration en radon dans les habitations est nettement plus élevée. C’est particulièrement le cas dans le sud du pays. Dans l’ensemble des 32 communes des arrondissements de Neufchâteau, Bastogne et Verviers, plus de 30% des habitations dans lesquelles la concentration en radon a été mesurée présentent un taux de radon supérieur à 200 Bq/m3 , tandis que dans 15% des habitations la concentration en radon est supérieure à 400 Bq/m3.
Plusieurs communes du Brabant wallon comportent également des zones à radon élevé à très élevé.
Alors que le risque du radon est faible dans la partie nord du pays, dans toute la partie au sud du sillon Sambre et Meuse un certain risque du radon peut être présent localement.
Pour de plus amples informations consultez l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) https://afcn.fgov.be/fr
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